Pistoler taser

Royaume-Uni : un policier tire au Taser sur un aveugle

Colin Farmer, aveugle de 61 ans, s'est fait tirer dessus avec un Taser parce que sa canne a été confondue avec un sabre.
Colin Farmer, aveugle de 61 ans, s'est fait tirer dessus avec un Taser parce que sa canne a été confondue avec un sabre.
La police britannique a présenté ses excuses après l'utilisation d'un Taser sur une personne aveugle par un officier. Ce dernier avait confondu sa canne avec... un sabre.

C e vendredi 12 octobre, les forces de l'ordre de Chorley, petite ville de la région du Lancashire aux Royaume-Uni, sont en alerte. Plusieurs témoins ont affirmé avoir aperçu un homme déambuler dans les rues, armé d'un sabre de samurai.

 

50.000 volts dans la vue

 

Un gardien de la paix croit alors reconnaître l'homme en question. Celui-ci marche tranquillement sur un trottoir, en frappant le sol de son arme tranchante. Le policier s'approche prudemment et lui ordonne de s'arrêter. Devant son refus d'obtempérer – l'homme ne répond pas - il dégaine son Taser et flanque à l'individu une décharge de 50.000 volts dans le dos.

 

Après des investigations plus poussées, il s'avère que le dangereux sabre en question est une... canne blanche. Le policier aurait été induit en erreur à cause d'un rayon de soleil se reflétant sur l'objet. Son propriétaire était Colin Farmer, un grand-père aveugle de 61 ans. Il se rendait dans un bar pour retrouver des amis.

 

« J'ai cru que j'avais touché un pylône électrique » a-t-il déclaré à la BBC à sa sortie de l'hôpital, le jour même. L'homme, qui a déjà fait deux attaques cardiaques, a cru qu'il était agressé par des voyous. Sa mésaventure l'a laissé « tremblant comme une feuille » et il s'est dit apeuré à l'idée de sortir de chez lui. Il souhaite porter plainte contre le commissariat.


 Colin Farmer souhaite porter plainte contre les forces de police

 

Un « regrettable incident »

 

Le super-intendant de la police du Lancashire a présenté ses plus plates excuses quelques jours après l'incident. Il a affirmé que ses unités étaient animées des plus "profonds regrets", après avoir "à l'évidence fait subir à cet homme une expérience traumatisante". Le policier responsable s'est vu retirer son arme. L'homme saoul au sabre japonais, le vrai, a été arrêté dans la journée.