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Bruno Debrandt : "Caïn est un écorché vif"

Bruno Debrandt incarne Caïn, un flic anti-héros en fauteuil roulant
Bruno Debrandt incarne Caïn, un flic anti-héros en fauteuil roulant
Demain soir, France 2 lancera sa nouvelle série policière, le vendredi. Caïn suit les enquêtes d’un flic en fauteuil, irrévérencieux et arrogant, campé par Bruno Debrandt. L'acteur évoque les spécificités qu'impose ce rôle pas comme les autres.

Attention, flic méchant ! Caïn dégoupille son humour corrosif, sa colère et sa soif de vivre. Il n’hésite pas à se servir de son handicap pour outrepasser les convenances (souvent) et la loi (parfois). Caïn, c'est le nouveau flic anti-héros de France 2. Cette fiction française signée Bertrand Arthuys met en scène un héros en fauteuil roulant, le capitaine de police Fred Caïn, interprété par Bruno Debrandt (vu dans Engrenages sur Canal +).

L'homme aux deux visages

Incarner un personnage aussi complexe nécessite du temps et une souplesse d'adaptation. Cynique à souhait, sarcastique et adepte de l’humour le plus sombre, Caïn utilise son handicap pour outrepasser les lois et l’éthique propre au métier de flic. Une carapace qui cache un homme sensible. « Caïn est un homme amoureux des gens, qui fait face à cette colère qu'il a en lui. Sa façon de sublimer cette colère c'est l'amour : l'amour de la vérité et de la justice. » explique Bruno Debrandt.

Avec l'introduction d'un personnage en fauteuil roulant, se pose la question de son caractère, de son mode de pensée mais aussi de l'aménagement du plateau ; comment aller et évoluer avec un fauteuil sur le tournage ? « Toutes les étapes de la production ont été pensées en conséquence : de l'écriture des dialogues, du jeu des acteurs jusqu'au tournage proprement dit ».

Sur le tournage, Bruno Debrandt a travaillé en étroite collaboration avec Fabrice Malaval, conseiller « technique » en fauteuil roulant et doublure de Caïn. Un procédé indispensable à la crédibilité du personnage et de l'acteur. « C'est une vraie mise à nu que d'être seul, au milieu d'une équipe de tournage, en fauteuil roulant. Tout le travail de Fabrice à consister à me rassurer sur la question de la transmission physique, par exemple sur les appuis à avoir pour me déplacer. Mais surtout, il m'a permis, par des échanges de regards et des mots, de comprendre la psychologie de Caïn, d'effleurer les émotions qui le traversent face à une situation. »


Fabrice Malaval et Bruno Debrandt sont nos Invités de la rédaction demain à 8h

  Fabrice Malaval et Bruno Debrandt sont passés dans nos studios pour parler de la série événement Caïn

« Un peu comme Columbo »

Si Caïn respecte les codes de la série policière, avec une intrigue par épisode et une enquête, son traitement et son sujet principal autoriste une plus grande marge de manœuvre. «C'est truculent, énergique, il y a de l'humour mais ça interroge sur la singularité et toutes les paraboles du handicap, analyse Bruno Debrandt. La situation particulière de Caïn lui permet d'aller voir les témoins, les criminels, un peu à la manière de Columbo. Quand il se présente, il n'est pas comme les autres, donc n'on ose pas vraiment lui parler comme à tout le monde. Ça lui permet de prendre le travers, de surprendre et d'endormir les gens pour qu'ils oublient qu'ils ont à faire à un flic. ».  Et l'acteur de résumer son anti-héros : « Il oscille entre cette figure de la victime, avec ce que ça éveille chez les autres de peur, et puis une espèce d'idolâtrie, de super-héros. C'est là où le personnage est attachant : il est écorché par sa diminution donc tout est plus vif, il interroge tout de manière plus existentielle. »

 

Huit épisodes de Caïn sont d'ores et déjà programmés par France 2.

 

 

Pour plus d'informations, écoutez l'Invité de la Rédaction demain matin à 8h avec Vincent Lochmann.

Ou rendez-vous sur le site de France 2.