exposition

Le paludisme, exposé pour la première fois en France

Le paludisme tue plus de 600 000 personnes chaque année
Le paludisme tue plus de 600 000 personnes chaque année
Chaque minute, un enfant meurt du paludisme en Afrique. Une exposition est consacrée à cette maladie, à Paris, dès vendredi. Photographies, histoire et témoignages sont rassemblés pour interpeller et informer le public sur cette pandémie encore trop méconnue.

L’exposition « Paludisme, du sang, de la sueur et des larmes » d’Adam Nadel, ouvre ses portes vendredi à l’hôtel de ville de Paris. Inaugurée par le Secrétaire général aux Nations Unies, Ban Ki Moon, l’exposition a reçu le grand prix « Photos internationales de l’année ». Mieux comprendre la maladie et ses conséquences sur les personnes, c’est le but de cette exposition organisée par la mairie de Paris, en partenariat mondial, notamment, avec  Roll Back Malaria (RBM), programme des Nations unies contre le paludisme.

Pour le docteur Eric Mouzin, médecin épidémiologiste à Roll Back Malaria, la sensibilisation est importante : « le but de l’exposition c’est de mobiliser pour comprendre la réalité du paludisme qui sévit encore aujourd’hui sur le terrain. C’est un des plus grands fléaux de santé publique. Cela donne des fièvres très handicapantes qui font en général rater l’école aux enfants ; qui sont également responsables d’absentéisme au travail ; et qui peuvent surtout engendrer la mort. Donc énormément de facteurs associés à la maladie, qui au cours des dernières années ont reculé de manière impressionnante dans les pays d’Afrique ; grâce aux programmex de prévention et de contrôle. On a besoin du concours de tous, au niveau des populations, mais aussi au niveau des gouvernements, des pays donateurs, et des pays pandémiques, pour que tout le monde réalise les bienfaits qui sont dus au recul du paludisme » .   

L’exposition s’articule autour de cinq grandes parties. C’est une exploration complète de l’histoire et des éléments scientifiques du paludisme ;mais aussi des portraits témoignant de la vie quotidienne des personnes les plus touchées par l’infection. Photographies, bandes dessinée, reproductions géantes et chronologies scientifiques, regroupées pendant 15 jours d’exposition. Le photographe, Adam Nadel, qui a notamment reçu le prix « World press photo », a su capter la souffrance de ces populations face à cette maladie. Une très belle exposition à voir jusqu’ au 2 juin. (Entrée libre).