Dépendance

Salle de shoot : la ministre de la Santé envisage une expérimentation « très rapidement »

L’objectif étant d’aider les addicts à « retrouver le chemin du sevrage »
L’objectif étant d’aider les addicts à « retrouver le chemin du sevrage »
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a déclaré jeudi 30 août sur la chaîne parlementaire, LCI, que son ministère serait prêt " assez rapidement " pour lancer des expérimentations sur les salles d'injection de drogue.

« Nous allons voir dans quelles conditions il est envisageable d'expérimenter de telles salles de shoot mais il faut que le travail se poursuive avec des élus, avec des associations concernées", a expliqué Marisol Touraine, avant d’ajouter que son ministère serait « prêt assez rapidement ».


Selon la ministre de la Santé, les conditions sanitaires des drogués « sont exécrables » ; pour rassurer la population, elle précise son projet : "Il ne s'agit absolument pas d'ouvrir une espèce de supermarché de la drogue comme j'ai pu l'entendre  ». L’objectif est d’aider les toxicomanes à « retrouver le chemin du sevrage  ». Nuance !

L’encadrement pour lutter contre l’augmentation

Un débat relancé depuis par le député socialiste et adjoint au maire de Paris, Jean-Marie Le Guen, médecin de son état, qui a fait part au gouvernement Ayrault de sa volonté d’autoriser la création de salles d’injection de drogue. Une démarche motivée par l’augmentation de la consommation d’héroïne par les Français.


« Nous regarderons les exemples qui existent, la manière dont ils peuvent être améliorés (...). Il ne s'agit pas de s'engager tête baissée dans un dispositif qui serait a priori défini pour toujours, il faut expérimenter, le cas échéant, avec des associations et des élus qui sont disposés à le faire", a annoncé la ministre.

Une initiative soutenue

Les associations Act Up-Paris, Aides, Médecins du Monde, Fédération Addiction, Gaïa, Réseau Réduction des risques, Sidaction et SOS rappellent, dans un communiqué commun, qu'elles avaient demandé « l'ouverture de salles de consommation à moindre risque (SCMR) depuis de nombreuses années ». Une mesure auquel l’UMP, parti de l’opposition, reste hostile, préférant prôner la prévention/répression plutôt que l’encadrement.