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SEGP : une Américaine subit 100 orgasmes par jour depuis 2008

Kim Ramsey, une infirmière américaine de 44 ans, vit un véritable calvaire depuis quatre ans. La quadragénaire vit avec un syndrome d’excitation génitale persistant (SEGP) : plus simplement, elle supporterait près de cent orgasmes par jour. La quête de toute une vie pour certaines, une pathologie handicapante pour elle.

U ne centaine d'orgasmes par jour causés par le moindre mouvement, la plus infime des vibrations. Ce n’est pas ce que promet une nouvelle pilule du bonheur ou un quelconque excitant, mais le syndrome d’excitation génitale persistant (SEGP) : "Alors que certaines femmes se battent pour avoir un orgasme, moi je me demande comment arrêter les miens", confiait Kim Ramsey au tabloid anglais The Sun.

« J’ai essayé de m’asseoir sur des petits poids congelés »

Cette pathologie provoque une perception d'excitation génitale malgré l'absence de désir ou de stimulation. En clair, elle aurait l'impression d'être sur le point d'avoir un orgasme, à peu près à chaque instant. Décrit par des scientifiques américains pour la première fois en 2001, la véracité de ce syndrome a fait débat pendant les dix dernières années. Mais depuis, on en sait heureusement un peu plus sur les causes de ces troubles.

Le calvaire de Kim débute en 2008, suite à un coït avec une nouvelle conquête. Pendant quatre jours, les orgasmes s’enchaînent. "Je ne savais tellement plus quoi faire que j'ai essayé de m'asseoir sur des petits pois congelés", raconte l'infirmière, à l’époque, désemparée.

Marcel Waldinger, le pionnier de la recherche

En 2008, le neuropsychiatre Marcel Waldinger, de l'Université d'Utrecht aux Pays-Bas, établit un lien entre le SEGP et le syndrome des jambes sans repos. La majorité des dix-huit femmes néerlandaises souffrant de SEGP qui ont participé à l'expérience, présentaient également une hyperactivité de la vessie et des varices dans la région pelvienne, toujours selon The Sun.

L’année suivante, les recherches du Dr. Waldinger aboutissent. Il parvient enfin à identifier la cause de la SEGP : un nerf minuscule dans le voisinage du clitoris et du vagin. Grâce cette avancée, le chercheur a pu guérir deux patientes par une autre forme de stimulus, un traitement aux électrodes.