fraude handisport

Y a-t-il trop de fraude dans le sport paralympique ?

Monique Van der Vorst avait retrouvé l'usage de ses jambes après les jeux paralympiques...
Monique Van der Vorst avait retrouvé l'usage de ses jambes après les jeux paralympiques...
Il y aurait des tricheurs parmi les athlètes handisport de haut niveau. A moins de quatre mois de l’ouverture des jeux paralympiques de Londres, le journal allemand le "Spiegel" lance un pavé dans la marre et cite même le cas douteux d’un athlète français.

La scène racontée par l’hebdomadaire allemand se passe en Alsace, il y a quelques jours. Un médecin examine un athlète français lors d’une compétition de cyclisme handisport. Le sportif est paraplégique depuis une  opération réalisée il y a dix ans. Mais, raconte le Spiegel, pour une personne en fauteuil, le Français a de bien grosses cuisses… Suspect ! semble dire le journal. Pourtant, le Docteur Jurgen Schmid, après examen du dossier médical, déclarera le cycliste conforme à sa catégorie. Rien à signaler.

N’empêche, l’article du grand journal allemand jette le doute : « Y aurait-il des tricheurs parmi les champions handisport » ? L’auteur de l'article revient sur les grandes arnaques de l’histoire des jeux paralympiques : en 2010, une championne hollandaise en fauteuil roulant affirme avoir miraculeusement guéri de son handicap et se lève de son fauteuil. En 2006, aux jeux d’hiver de Turin, une skieuse russe (sensée ne pas voir) se tourne à l’arrivée vers le tableau d’affichage et lève les bras dès que son score s’affiche. Le Spiegel aligne les histoires de triche les unes après les autres. "Les enjeux sont devenus tels aujourd’hui, écrit le journal, que les paralympiques n’échappent ni aux tricheurs ni au dopage ".

Joint par téléphone hier, le médecin allemand explique qu’il est très facile de tricher. Mais Jurgen Schimd ajoute : "Celui qui ment aux juges le jour de l’épreuve doit aussi mentir à son médecin, à son coach, à son équipe, à ses amis. ". Conclusion, selon ce médecin, les cas de triche sont extrêmement rares. Ce spécialiste de sport et de handicap estime que moins de 1 % des champions peuvent avoir triché. Il s’agit surtout pour les rares tricheurs de pouvoir être dans une catégorie qui les favorise.