Solidarité

Lundi de Pentecôte, un jour férié pas comme les autres

La journée de solidarité rapporte chaque année 2,4 milliard d’euros
La journée de solidarité rapporte chaque année 2,4 milliard d’euros
Doit-on travailler lors du lundi de Pentecôte ? Vous vous posez chaque année cette question. Depuis 2004, c’est une journée de solidarité. Souvent, on ne sait pas vraiment à quoi ça sert. La rédaction de Vivre FM a décidé de vous éclairer sur ce sujet.

C’est souvent un débat dans les entreprises. Alors, on travaille ou pas pour le lundi de Pentecôte. A la rédaction, on a décidé de vous parler de cette journée parce que ce sujet ne nous paraît vraiment pas clair. Depuis 2004, c’est une journée de solidarité. C’est Jean-Pierre Raffarin, le Premier ministre de l’époque qui a réformé ce jour férié suite à la canicule de 2003. Cette année-là, beaucoup de personnes âgées décèdent à cause de la chaleur et du manque de moyens. Pendant la journée de solidarité, vous travaillez mais une partie de votre salaire est versé à la caisse nationale de solidarité pour les personnes handicapés et nos aînés. Souvent, vous ne savez pas que vous la faites. Pourtant, Selon Maître Bastien Alfaro Moreno, du cabinet Fiducial Soffiral tous les salariés sont concernés.  

La loi vous oblige à donner chaque année, sept heures de travail au profit de la solidarité. Mais depuis 2008, vous n’êtes plus obligés de la faire lors du lundi de Pentecôte. Chaque entreprise peut choisir les modalités de cette journée de solidarité. C’est ce que nous confirme Maître Bastien Alfaro Moreno.

Par exemple, à la SNCF, les salariés travaillent toute l’année deux minutes supplémentaires par jour, pour arriver au total des sept heures.

Une deuxième journée de solidarité en projet

Cette année, cette journée devrait rapporter plus de 2,4 milliards d’euros. 60% de cette cagnotte sera donnée aux personnes âgées, les 40% qui restent seront distribués aux personnes en situation de handicap. Mais aujourd’hui, allongement de la durée de vie oblige, il faudrait dix à quinze milliards d’euros. Le gouvernement réfléchit donc à créer une deuxième journée de solidarité. Mais cette idée n’est pas vraiment appréciée par les Français. Selon un sondage OpinionWay et ComdataGroup, 65% des Français sont opposés à une deuxième journée de solidarité. En plus, elle ne serait pas suffisante pour Romain Gizolme. C’est le directeur de l’association des directeurs au service des personnes âgées.


Deux jours de solidarité ou moins de congés payés, c’est un choix difficile à faire. De toute façon, il va falloir trouver une solution pour améliorer la prise en charge des personnes handicapées et âgées. En 2035, près de 30% de la population aura plus de 60 ans. La ministre de la Santé, Agnès Buzin devrait prendre une décision sur ce sujet avant la fin de l’année.