Stratégie autisme

Autisme, la stratégie de Matignon : l'inclusion basée sur les connaissances scientifiques

Autisme : Edouard Philippe veut agir dans tous les domaines de l'action publique.
Autisme : Edouard Philippe veut agir dans tous les domaines de l'action publique.
Le Premier ministre présente ce vendredi 6 avril, la « stratégie autisme » qui veut favoriser l’inclusion des personnes autistes. Une stratégie tous azimut pour favoriser la scolarisation, l’emploi et l’accompagnement des personnes autistes. Le gouvernement veut aussi développer la connaissance de l’autisme.

Fini les querelles de théorie au sujet de l’autisme, le gouvernement veut s’appuyer sur des bases scientifiques pour bâtir sa stratégie. Objectif affiché : faire de l’autisme un modèle pour la politique d’inclusion des personnes handicapées. Et pour cela, le gouvernement veut sortir des seules réponses médico-sociales et proposer une stratégie dans tous les domaines de l’action publique. De l’éducation à la santé en passant par l’emploi Edouard Philippe veut favoriser l’inclusion des personnes autistes.

Repérage précoce : un forfait de la CNAM pour avoir un diagnostic

On pourra scolariser les enfants autistes si on les aide dès le plus jeune âge. Aujourd’hui l’adaptation des réponses pour les jeunes enfants avec autisme se fait toujours trop tard. Le gouvernement veut accélérer les choses et cela commence par l’aide au diagnostic précoce. Si les parents (et leur médecin traitant) décèlent des anomalies dans le développement de leur enfant, ils pourront faire appel à une « plateforme de coordination et d’intervention » pour établir un diagnostic précis. Ces « plateformes » qui regrouperont des professionnels en établissements ou en libéral permettront l’accès à des ergothérapeutes, psychomotriciens ou à un bilan neuropsychologique sans rien débourser. Aujourd’hui ce type de démarches peut coûter plus de mille Euros à une famille. Le gouvernement veut aller vite : ces « plateformes » seront mises en place sur tout le territoire dès le 1er Janvier prochain.

Le diagnostic précoce doit permettre d’aller plus vite pour solliciter plus rapidement des aides et favoriser la scolarisation en milieu ordinaire. Au total pour les enfants, l’état met 209 Millions d’Euros sur la table.

Adulte : en finir avec les adultes autistes en psychiatrie

Le gouvernement ira les chercher là où ils sont pour leur proposer des solutions adaptées. Aujourd’hui les adultes autistes constituent un dixième des « longs séjours » en hôpital psychiatrique (plus de 300 jours). L’état ira faire des diagnostics individuels pour les faire sortir du secteur sanitaire et leur trouver une solution plus adaptée. Ces solutions, l’état veut les développer dans le logement, dans le travail et dans l’accès aux soins. L’ambition de la stratégie autisme vise à proposer une palette de réponses qui puissent s’adapter à la diversité des situations de chacun. Au total, pour les adultes, l’état met 115 Millions d’Euros sur la table.

Accompagner les familles

Fini l’époque où les familles étaient culpabilisées, elles sont maintenant reconnues comme « expertes » de l’autisme. Le gouvernement veut mieux les reconnaître et les aider dans leur parcours : des solutions de répit pour pouvoir souffler et des formations pour mieux comprendre leur enfant. Mais l’état veut aussi les associer au suivi des politiques publiques en la matière. Les familles seront invitées à participer à une nouvelle instance (une délégation interministérielle ?) qui pilotera la politique de l’autisme. Au total, pour les familles, l’état met 6 Millions d’Euros sur la table.

Doter la France d’une recherche d’excellence

Les recherches sur l’autisme sont trop peu nombreuses et trop disséminées. Le Gouvernement veut appuyer sa politique sur une meilleure connaissance de l’autisme et veut donc favoriser la constitution d’un véritable réseau de chercheurs sur le sujet et une meilleure diffusion des connaissances sur le terrain. Au total, pour la recherche, l’état met 14 Millions d’Euros sur la table.