Cinéma

Le film Le Cœur en braille, une comédie contre les stéréotypes

Cette comédie qui sort le 28 décembre raconte l’histoire de deux adolescents attachés l’un à l’autre, mais entravés par leurs secrets. Chacun est bloqué par des non-dits sur l’amour, sur le fait d’être ou non un « bon élève » et sur son handicap.

Marie est une adolescente passionnée de violoncelle, elle prépare le concours d’entrée au conservatoire national. A quelques mois de cette échéance, la candidate apprend qu’elle est en train de perdre la vue. De son côté Victor est fâché avec l’école, il préfère s’amuser et faire des blagues, il passe pour un cancre mais grâce à l’aide de Marie il reprend pied. Mais pourquoi le jeune homme tient-il la main de son amie lorsqu’ils marchent ensemble ? Est-ce par amour ? Ou bien l’adolescente utilise-t-elle son camarade comme guide ? Chacun a ses raisons. Victor aime Marie mais il craint de le lui dire parce qu’elle est une « intello » et qu’elle le rejetterait. Quant à la jeune fille, elle n’a pas osé avouer qu’elle perd la vue, par peur de perdre Victor.

Oser parler de la différence

Michel Boujenah a adapté ce film du livre éponyme. Mais alors que le roman donne le point de vue de Victor, ce long métrage nous met dans la peau de Marie, une jeune fille confrontée à la perte de la vue. Le réalisateur s’est attaché à ce sujet parce qu’il estime que les jeunes sont plus sincères que les grands tout en étant capables également d’aimer et d’exprimer des sentiments.


Le cœur en braille est aussi une œuvre consacrée à la culpabilité, celle du père de Marie qui va à l’encontre du rêve de sa fille en pensant agir pour son bien. La jeune fille éprouve aussi des remords, en ne disant pas à Victor qu’elle a besoin de lui. Il est aussi questions des barrières liées aux stéréotypes, sur l’intello, le cancre ou encore la personne handicapée. Michel Boujenah a voulu montrer que ces limites n’existent que dans nos têtes, tant qu'on n'ose pas en parler.