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Emploi des personnes handicapées: les préjugés persistent

80% des dirigeants pensent qu’il est difficile d’embaucher une personne handicapée. C’est ce que révèle une enquête conduite par le Club "Handicap et société" par Ipsos. D'après cette enquête, il serait plus difficile d’être recruté en étant malvoyant qu’en fauteuil roulant.


3 actifs sur 10 et 4 actifs handicapés sur 10 ont le sentiment que l’image du handicap dans le monde du travail s’améliore mais l’immense majorité reconnait l’inégalité des chances entre valides et handicapés face à l’emploi. Elles jugent  insuffisants le recrutement de personnes handicapées, le processus d’intégration et d’accompagnement, la sensibilisation des équipes et l’aménagement des locaux.

Certaines personnes handicapées disent qu'elles ont bien vécu une discrimination pour leur recherche d’emploi mais, pour d’autres, les difficultés sont ailleurs : la rareté des emplois compatibles avec leur handicap ou simplement la concurrence avec les autres candidats.

Une réalité en décalage avec de nombreux préjugés observés

Pour le recrutement, la nature du handicap renvoie à des perceptions très différentes : une maladie chronique invalidante ne semble pas impliquer de réelles difficultés tandis que les troubles mentaux ou la cécité sont considérés comme beaucoup plus pénalisants. Par exemple, travailler au quotidien et dans la même équipe avec une personne présentant des troubles mentaux ou atteinte de schizophrénie est jugé difficile, de même lorsqu’il s’agit de malvoyants ou aveugles et de personnes dépressives.

Une immense majorité des actifs satisfaite des relations de travail avec leurs collègues handicapés

Information supplémentaire révélée par l'enquête : lorsqu'ils sont en relation de travail avec des collègues handicapés, en très grande majorité (84%) les actifs valides jugent facile de collaborer avec eux, pour leurs compétences identiques et le travail fourni de même qualité que celui de personnes valides.