Départements

Elus locaux inquiets : Les dépenses RSA et handicap augmentent trop vite

Les différents postes de dépenses des départements français en 2015
Les différents postes de dépenses des départements français en 2015
Les départements subissent l’augmentation des dépenses liées au RSA, au handicap et aux personnes âgées. Leurs dépenses augmentent. Les financements de l’Etat stagnent ou diminuent. 40 départements (sur 101) sont en grande difficulté financière sans parvenir à boucler leur budget.

Les conseils départementaux doivent débourser 28 milliards d’€ pour soutenir les aides sociales. 40 conseils départementaux peinent à équilibrer leur budget.

Les principaux postes de dépenses des conseils départementaux concernent la protection de l’enfance et le handicap. Parmi les dépenses qui enflent, avec rapidité, les départements pointent le RSA et, dans une moindre mesure, le handicap.

Près de 7 millions d’aides pour les personnes handicapées

Dans un contexte économique où la croissance est quasi-nulle, la hausse de 4,1% du coût de la prestation de compensation du handicap (PCH), pour les départements, marque un décalage. Les conseils départementaux soulignent la hausse constante de la charge nette liée à ce dispositif. En parallèle, la contribution de l’Etat stagne.

Le nombre de bénéficiaires s’est accru de 6,1%. Au total, le montant moyen annuel de cette allocation s’élève à 7347€, aides ponctuelles incluses, par bénéficiaire.

Quant aux dépenses d’hébergement, elles progressent de 3,4%. Une hausse du nombre de bénéficiaire l’explique en grande partie.


Le coût du RSA a augmenté de presque 15% en un an

On accuse la part consacrée au RSA dans le budget des départements, soit 4,2 milliards d’€. Or, le plus inquiétant deumeure la hausse rapide des dépenses du dispositif. La charge nette imputée aux départements a augmenté de 14,6% entre 2014 et 2015.

Pour le RSA, les départements versent à la CAF un peu plus de 9 milliards d’€ à la CAF et ils financent à eux-seuls 3,5 milliards d’€. Cette part qui reste à leur charge augmente alors que l’aide proportionnelle de l’Etat reste inchangée depuis 2003. Un autre point noir observé également pour la PCH.