Paralympiques

Paralympiques : Pascal Pereira-Leal, tennis de table

Grâce à sa régularité et ses performances, qui l'ont mené à la deuxième place au classement mondial, Pascal Pereira-Leal, 29 ans, s'est donné le droit de rêver aux Jeux de Londres. Attention, le pongiste de l'AS Niort est ambitieux et compte bien aller chercher une médaille à Londres.

E t dire qu'il y a encore deux ans, il ne connaissait même pas le sport adapté. Pratiquant le tennis de table depuis l'âge de 8 ans, le Francilien a toujours joué avec des valides, notamment dans le club de Beauchamps (dans le Val d'Oise) où il a croisé la raquette avec Adrien Mattenet, actuel n°1 Français. Après plusieurs années où il tente de sortir de ses maux, liés à une psychose aigüe et à un mal-être accompagné de bouffées délirantes, c'est à 25 ans, qu'il se remet à fréquenter assidûment les salles et autres gymnases aux néons puissants, où le cliquetis de la petite balle orange hypnotise les amoureux du « ping », comme ils disent.

« Les Jeux, c'est un rêve ! Mais aussi une fierté pour moi et tous mes proches. »

Sociétaire de l'AS Niort depuis maintenant trois ans, il joue donc chaque dimanche en National 3 avec ses partenaires valides. Il est comblé. En 2010, l'histoire commence à s'écrire autrement. « Mon capitaine d'équipe Jean Mallard m'a proposé de participer à des compétitions de sport adapté, explique-t-il, et rapidement j'ai eu de bons résultats. J'ai pu ainsi intégrer le Pôle France de Poitiers ». Puis tout va très vite, il goûte au très haut-niveau et ne peut plus s'en passer, allant jusqu'à devenir vice-champion d'Europe, en individuel et par équipes, en Croatie lors des championnats continentaux l'année passée. Si le compétiteur est comblé, c'est aussi l'homme qui évolue grâce au tennis de table, devenu une véritable thérapie, un moyen de « prendre confiance  ». Passionné de jeux vidéo, Pascal Pereira-Leal devient le personnage central de nouveaux jeux mais dans la vraie vie cette fois-ci. Une participation aux Jeux paralympisues est envisageable. Il participe donc à divers tournois afin obtenir le meilleur classement possible au classement international ; jusqu'à cette deuxième place qui lui donne l'espoir d'un sésame tant attendu. « Les Jeux, c'est un rêve, lance-t-il, mais aussi une fierté pour moi et tout mes proches  ». Un rêve ? Pas tant que ça.

Un entraînement intensif

L'opportunité de décrocher une médaille est bien réelle. Il s'agit donc de travailler, et travailler encore. C'est à raison de 12 à 15 heures d'entrainement hebdomadaires, de stages qui se succèdent et de tournois internationaux préparatoires incontournables, qu'il se prépare à l'échéance britannique. Il veut « mettre le paquet » pour monter sur le podium londonien ; pourquoi pas sur la plus haute marche. Mais pour cela, il ne faut rien laisser au hasard. A coup de répétition du geste, de préparation mentale, physique et technique, il se prépare au mieux. Il n'est pas question de regretter quoi que ce soit. Le maximum aura été fait. Et puis, il faut représenter dignement ce sport adapté qui fait son retour dans la famille paralympique. C'est important. Si le chemin jusqu'au titre suprême est encore long, Pascal Pereira-Leal est bien résolu à aller jusqu'au bout. Comme lors d'un match où il regarde devant lui  en faisant abstraction du point précédent. Rien n'est acquis mais rien n'est perdu.

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