Perce-Neige Inondée

Deux maisons médicales victimes d'impressionnantes inondations près de Valenciennes

Des torrents d'eau et de boue ont rapidement envahi les rues du village
Des torrents d'eau et de boue ont rapidement envahi les rues du village
Des torrents d’eau et de boue ont déferlé vendredi dernier dans les rues de Maing, près de Valenciennes. Une maison de retraite, ainsi qu’un établissement de l’association Perce-Neige, ont été durement touchés par ces coulées, consécutives aux fortes pluies d’orage.

La moitié du village de Maing (59) a été ravagée le vendredi 27 juillet, vers 18h30, par les grandes inondations provoquées par de fortes pluies d’orage. La commune est exposée à ce risque en raison de sa situation géographique : une cuvette entourée de plus de 13 000 mètres carrés de bassin versant d'où dévalent des eaux de ruissellement.


Parmi les sinistrés, on dénombre plusieurs centaines d’habitants mais aussi la maison de retraite Jeanne de Valois et un centre spécialisé Perce-Neige. Ce dernier assure l’hébergement et l’accompagnement d’adultes handicapés mentaux reconnus inaptes au travail par la CDAPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées). 40 personnes y sont suivies : 30 dans le cadre du Foyer de vie ; 10 au sein du Foyer d’accueil médicalisé, en tant que résidents handicapés vieillissants. Tous bénéficient d’un accompagnement personnalisé et des soins nécessaires, en complément d’une ouverture sur l’environnement extérieur.

Il a fallu agir dans l’urgence


Les deux établissements avaient toujours les pieds dans l’eau samedi, après la grosse frayeur de la veille qui avait nécessité une réaction rapide. Sept pensionnaires de la maison Perce-Neige ont dû être évacués dans une autre aile du bâtiment, alors que les résidents de la maison de retraite ont été répartis dans les étages (où ils sont restés confinés jusqu'à dimanche).


Aucun blessé n’est à déplorer, mais une quinzaine de personnes de la résidence pour handicapés a été prises en charge. Cinq retraités l’ont été dans l’établissement Jeanne de Valois (comptant 75 résidents), où le gaz a été coupé pour des raisons de sécurité.
Au total, plus de 80 sapeurs pompiers, provenant de 13 centres, sont intervenus dans le village jusqu’à 2h30 du matin. Un véhicule de soutien sanitaire a même passé la nuit sur place.


Le lendemain, huit camions étaient toujours mobilisés pour pomper l’eau, aux côtés de deux balayeuses. Les opérations de nettoyage s’annoncent longues, dans la mesure où l’eau est montée jusqu’à 1,20 mètre à certains endroits.