Vacances

Traverser la France avec un enfant handicapé

Crédit phot : Routes.wikio.com
Crédit phot : Routes.wikio.com
Prendre la route des vacances, affronter les bouchons et les fortes chaleurs est déjà une aventure. Partir avec un ou plusieurs enfants en situation de handicap nécessite de prendre des précautions supplémentaires.

Contrairement aux idées reçues, la voiture familiale a tendance à rassurer les enfants, y compris ceux qui ont un handicap. "Les enfants aiment bien regarder le paysage, ils aiment bien aussi être dans un endroit clos qui les sécurise", explique Laurence, dont le fils est polyhandicapé et la fille autiste.


" Si vous êtes sages… "


Quand elle décrit le contenu de son coffre, Laurence se lance dans un véritable inventaire à la Prévert. "Tu es obligé de sortir tout le matériel qui va avec, donc tu as le transat' de bain, les roues tous terrains du fauteuil roulant, le fauteuil roulant à remonter… forcément quand tu pars pour un long séjour, tu as beau avoir passé une heure et demie à faire ton coffre, il faut évidemment le paquet de couches, là et pas à côté."


Le cauchemar de nombreux parents, c'est de voir leurs rejetons s'impatienter sur les sièges arrières. Bien évidemment la fin du parcours est la partie la plus difficile du voyage. "Tu chantes, tu essayes de distraire leur attention, de regarder un paysage, de dire "si vous êtes sages on ira au Mac Do"… ce genre de choses", confie Laurence.


Jean-Yves, père d'un enfant autiste, partage ce constat. "Le gros soucis, c'est de ne pas le laisser inactif pendant le trajet : il faut passer de la musique, faire des petits jeux, manger…"


" Un bon compagnon de voyage "


Les pauses représentent un autre moment délicat. Sur une aire d'autoroute, les parents doivent redoubler de vigilance. Pendant la halte, il faut à la fois se reposer, passer aux toilettes, changer une couche, et parfois courir après une petite fille distraite : " Une enfant avec des troubles autistiques dans une station service où il y a des boutiques… elle veut tout acheter, elle se ballade partout, il ne faut pas la perdre de vue. Donc tu as des scènes assez drôles où tu cours après en criant partout pour la retrouver", raconte Laurence.


Après plusieurs étés sur les routes les enfants de Laurence gardent un excellent souvenir des trajets. Quant à Jean-Yves, il trouve que son fils est "un bon compagnon de voyage".