Nutrition

Les EHPAD accusés de négligence alimentaire

Les plateaux repas des résidents d'Ehpad mis en cause par UFC-que-Choisir
Les plateaux repas des résidents d'Ehpad mis en cause par UFC-que-Choisir
L'UFC-Que-choisir publie une enquête qui pointe du doigt la mauvaise qualité de l'alimentation de ces établissements pour personnes âgées dépendantes.

Alors que le projet de loi de santé sera prochainement discuté à l'Assemblée, l'association UFC­Que Choisir publie une enquête sur l'alimentation dans les Etablissements d'Hébergement pour personnes Agées Dépendantes (EHPAD). L'étude parue le 24 mars révèle de graves carences en matière de prévention de la dénutrition.

Entre 100 000 et 200 000 personnes âgées résidant en maison de retraite seraient touchées par la dénutrition. C'est en tout cas ce que révèle l'étude de l'association de consommateurs UFC-que-choisir. Après avoir analysé la qualité nutritionnelle des menus servis dans 88 EHPAD et d’un sondage réalisé auprès des résidents de 43 autres établissements, l'association tire  la sonnette d'alarme et dénonce un non-respect des recommandations officielles, notamment en ce qui concerne les horaires et le suivi nutritionnel des pensionnaires.

UFC dénonce un manque de contrôle

Olivier Andrault est chargé de mission agriculture et alimentation pour UFC-que-choisir, il est l'auteur de cette enquête. Il souhaite que les parlementaires se saisissent de ce sujet. Pour Olivier Andrault, il est important d'intégrer dans le projet de loi " la nécessité d'une alimentation de qualité" pour les séniors, c'est à dire une nourriture équilibrée. L'enquêteur demande également qu'il y ait un contrôle de la part des agences de santé.

88 EHPAD analysés

Plusieurs établissements sont pointés du doigt, pour avoir tenté de faire des économies sur le budget des repas au détriment de l'équilibre nutritionnel des résidents. Parmi les mauvais élèves, l'association cite notamment l'Ehpad Quatelbach de Sausheim dans l'est de la France.

Une mise en cause que n'accepte pas Valérie Leleyter, directrice de cette institution. Elle se défend et se sent insultée par cette  enquête qu'elle qualifie d' "insultant". " Je mange ici tous les jours, donc je sais ce que mangent les résidents " explique cette responsable qui estime qu'il n'est pas recommandé de consommer de la viande deux fois par jour " surtout la viande rouge " ajoute-t-elle en invitant les enquêteurs à " se renseigner ".