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Syrie: 4 ans de guerre 200 000 morts, un million de blessés

• 12 mars 2015 à 14:59

Handicap International vient en aide aux blessés et aux réfugiés syriens

Depuis le début du conflit la violence en Syrie a causé 191 000. Avec 3,8 millions de réfugiés répartis dans cinq pays les Syriens représentent le plus gros contingent de réfugiés dans le monde. En tout 1, 1 million de blessés, 12,2 millions de personnes touchées par le conflit, dont 7,6 millions de déplacés internes. 76 000 morts rien que pour l'année 2014.

En Syrie, on estime à 4,6 millions le nombre de personnes prisonnières des zones de combats pour qui l'accès à laide humanitaire est difficile voir impossible. La menace des bombardements, des explosions et des combats est permanente sur les familles syriennes qui n’ont aucune possibilité de se soustraire aux violences. L’afflux de réfugiés pousse les pays limitrophes, comme le Liban et la Jordanie,  à fermer leur frontières en totale contradiction avec le droit fondamental de toute personne à fuir une persécution. Le Liban accueille déjà 1,2 million de réfugiés, soit le quart de sa population. Pour ceux qui ont eu l'opportunité de quitter la Syrie la situation reste difficile et les conditions de vie ne cessent d'empirer. L’accès aux services de santé est devenu problématique et la nécessité de couvrir leurs besoins quotidiens est remise en cause par l'interdiction de travailler auquel s'ajoute les tensions croissantes avec les populations locales.

Un réfugié syrien sur cinq souffre de déficiences physiques, sensorielles  ou intellectuelles

Selon Handicap International un réfugié sur cinq souffre de déficiences physiques, sensorielles  ou intellectuelles; 77 % des réfugiés âgés (60 ans et plus) souffrent de handicaps,  de blessures ou d’une maladie chronique et 65 % d’entre eux présentent  des signes de détresse psychologique. Handicap International assure pour sa part la distribution de matériel (béquilles, fauteuils roulants, prothèses, etc.) et la proposition de services (kinésithérapie, appareillage) . Mais dans un conflit de cette ampleur il n'y a pas de lignes de front les zones d'interventions pour les associations ne cessent de bouger. Le droit international humanitaire n’est pas respecté et les acteurs humanitaires, sont parfois la cible de violences et d’exactions.

Depuis 2014, trois résolutions des Nations unies ont demandé l’arrêt  des violences contre les civils, rappelé l’obligation de faciliter l’accès des humanitaires aux blessés et décidé la création de points de passage transfrontaliers pour permettre cet accès. Des résolutions dont les effets restent hélas très marginaux.