Nouvelle Assemblée

Politique du handicap : changement de génération à l'Assemblée nationale

Marie-Anne Montchamp à la Conférence Nationale du Handicap en juin 2011
Marie-Anne Montchamp à la Conférence Nationale du Handicap en juin 2011
Marie-Anne Montchamp, Daniel Paul, Yvan Lachaud, Valérie Rosso-Debord, Nadine Morano, Ségolène Royal... Les experts du handicap ne sont plus au gouvernement ni à l'Assemblée. Place à une nouvelle génération de députés et de ministres, plus jeunes et plus de féminine.

Marie-Anne Montchamp, l’ancienne ministre encharge du handicap, celle qui avait fait voter la loi de 2005, est battue. Une des meilleurs experts du handicap parmi les politiques ne réussit pas son implantation dans la nouvelle circonscription des Français de l‘étranger en Belgique et aux Pays-Bas. Un échec personnel pour l’ancienne ministre dans cette circonscription des Français du Benelux où Nicolas Sarkozy était arrivé largement en tête il y a un mois.

Egalement battue, Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille et aux solidarités entre 2009 et 2010, tout comme Valérie Rosso-Debord qui connaît bien le handicap et en particulier les questions liées à la déficience auditive.

Dans le Gard, Yvan Lachaud qui s’était intéressé un temps à la scolarisation des enfants handicapés perd son poste au profit du candidat PS. L’ancien supporter de François Bayrou, passé à l’UMP, n'a pas résisté à la triangulaire imposée par le Front National.

Dernier des Mohicans dans le Pas-de-Calais, Daniel Fasquelle résiste à la vague rose. Il est le seul élu UMP du département. Le parlementaire avait déposé une proposition de loi pour interdire la psychanalyse dans le traitement de l'autisme. Il est réélu.

RENOUVEAU A GAUCHE EGALEMENT

De l’autre coté de l’échiquier politique, le Parti communiste perd un expert du handicap : le Normand Daniel Paul ne se représentait pas. Quant à Ségolène Royal dont on se souvient de son accrochage avec Nicolas Sarkozy en 2007 sur la scolarisation des enfants handicapés, elle est battue aussi.

La voie est donc libre pour un député qui voudrait s'emparer des questions de handicap, concernant plus de 10 millions de Français.