Grève de la faim

Il fait la grève de la faim pour son fils handicapé

Bruno Richard devant le ministère de la santé
Bruno Richard devant le ministère de la santé
Déterminé à ce que son fils Robin ait accès aux soins, Bruno Richard entame son troisième jour de grève de la faim, avec arrêt total des médicaments pour le cœur.

Mon fils n'a que deux heures de kinésithérapie par semaine, ce n'est pas suffisant pour un enfant qui a pris la foudre. Que faut-il faire pour avoir de l'écoute et des actes ? ». C'est un appel au secours que lance  Bruno Richard à François Hollande dans sa lettre ouverte. Débarqué de Vitrolles, le père de famille a rejoint la capitale pour y entamer une grève de la faim. Installé sur un banc en face du ministère de la Santé dans le 7e arrondissement, il est entouré de ses proches qui le soutiennent dans sa grève de la faim. Depuis mardi 16 avril, il a cessé de s'alimenter et de prendre son traitement pour une maladie cardiaque.

Il y a maintenant six ans, son fils Robin était frappé par la foudre lors d'une sortie scolaire, provoquant une paralysie chez l'enfant. Aujourd'hui âgé de vingt ans, Robin ne peut pas bénéficier de la rééducation et des soins adaptés à ses besoins.

Une première rencontre avec Nicolas Sarkozy en 2012

Bruno Richard avait alerté, il y a un an, Nicolas Sarkozy, Président de l'époque, qui avait répondu favorablement par l'intermédiaire de Xavier Bertrand, alors ministre de la Santé. Arrivé à Paris le 10 janvier 2012, Robin séjournera dans la capitale, d'abord hospitalisé à l'hôpital Georges-Pompidou, puis à celui de Garches. Il devra subir une intervention chirurgicale à la mâchoire, restée figée en position ouverte lorsque la foudre l'a frappé.

Un appel à l'aide vers François Hollande

Selon Bruno Richard, les choses ont empiré après la présidentielle et l'élection de François Hollande. Malgré une rencontre avec le cabinet de Marisol Touraine, nouvelle ministre de la Santé, "mon fils a été complètement oublié", raconte le père de famille, qui poursuit : " Ses services sont incapables de fournir une liste des centres de rééducation fonctionnelle avec leurs spécificités pour accueillir Robin". Quant à la ministre déléguée en charge des Personnes handicapées, il estime "qu'elle est trop préoccupée par la conquête de la Mairie de Marseille pour s'occuper des personnes handicapées". 

Bruno Richard garde l'espoir que son appel à l'aide soit entendu par François Hollande, et qu'il puisse un jour voir guérir son fils.